Guide sur l’overclocking

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Préliminaires

Facteurs de limitation

Si vous disposez d’un PC constructeur (HP, Dell, Sony, Acer ou encore Fujitsu), le BIOS de votre carte mère OEM est certainement bridé et empêchera toute modification des tensions et des fréquences. Toute tentative d’overclocking se soldera donc par un échec, à moins de flasher la carte mère avec un BIOS en version Retail. De plus, certaines marques de cartes mères sont connues pour avoir des BIOS extrêmement dépouillés limitant l’overclocking, c’est habituellement le cas d’Asrock, de Jetway, de l’entrée de gamme OEM de MSI, ECS et BIOStar.

Si votre alimentation est d’entrée de gamme (LC Power, Aikuo, MaxinPower, Q-Tec, Raptoxx, Trust ou encore Xilence), sachez qu’une configuration overclockée consomme plus et que votre alimentation pourrait être un facteur limitant, tant au niveau de la stabilité que de la pérennité de vos composants.

Si vous possédez une carte mère d’entrée de gamme (Asus P5x basique, Gigabyte série 3, MSI série Neo), sachez que son étage d’alimentation est généralement de moins bonne qualité comparé aux modèles hauts de gamme. Ainsi, lorsque votre processeur est en charge, il subit une importante perte de tension qui peut nuire à la stabilité générale de la machine, vous obligeant à compenser ce phénomène avec une forte hausse de la tension du processeur.

Détection des composants

Everest (shareware), CPU-Z (freeware), PC Wizard (freeware)

Pour des raisons évidentes, il est primordial de connaître le matériel que l’on a à disposition lors d’un overclocking. Utilisez les logiciels tels qu’Everest, CPU-Z ou PC Wizard afin d’identifier votre processeur (fréquence et coefficient), votre chipset et votre mémoire (fréquence et timings).

Températures et tensions

Everest (shareware), SpeedFan (freeware), Core Temp (freeware)

A quelques degrés près, ces trois logiciels renvoient des températures correctes dans la plupart des cas. Malheureusement, on raconte bon nombre d’idioties çà et là concernant la température maximale des CPU Intel. Les seules informations fiables à disposition se trouvent dans la documentation technique de ces processeurs, consultable sur le site officiel d’Intel. La seule température digne d’intérêt en ressortant est la « Tc-max », variant entre 60.1 et 73.3 °C. Ce n’est en rien une température maximale à ne pas franchir, il s’agit simplement d’une mesure de la température du boîtier lors du fonctionnement d’un processeur à plein régime.

De plus, l’expérience a montré que la température d’extinction des Pentium Dual Core et des Core 2, appelée « Tjunction », se situe à 85°C ou 100°C selon les modèles. Avant d’atteindre une telle température, le processeur passera en mode « Throttle »: il introduira des cycles vides afin de réduire pratiquement sa fréquence de fonctionnement et par conséquent, la température de ses cores. Si la température d’extinction est atteinte, le CPU stoppera son fonctionnement afin d’éviter tout dommage.

Stabilité

MemTest86+ (freeware), OCCT (freeware), SP2004 Orthos (freeware), 3D Mark 2006 (shareware)

La stabilité de votre machine est essentielle et ces quatre logiciels serviront à valider vos réglages. Pour tester vos barrettes mémoires, utilisez MemTest86+, bootable à partir d’une disquette ou d’un CD. Il existe également MemTest pour Windows, mais il est réputé peu fiable, car Windows restreint l’accès à certains espaces d’adressages physiques pour des raisons évidentes de sécurité. Si des erreurs sont détectées aux fréquences standards, vos barrettes mémoires pourraient être défectueuses.

OCCT et Orthos sont les deux principaux programmes permettant de stresser efficacement le trio processeur-chipset-mémoire. Toutefois, gardez à l’esprit qu’aucun programme grand public n’est capable de faire chauffer votre CPU dans les mêmes proportions que ces deux programmes, même des jeux vidéo très demandeurs en puissance CPU, tels que Supreme Commander et Crysis. C’est pourquoi l’utilisation d’un jeu vidéo pour attester de la stabilité d’une machine est rarement une méthode fiable. OCCT possède l’avantage d’être compatible avec Everest et SpeedFan pour le monitoring des sondes de votre carte mère et l’affichage de graphiques de températures et de tensions en fin de test.

Bien qu’une session de 30 minutes d’OCCT permette généralement d’éliminer la plupart des doutes quant à la stabilité d’une plateforme, certains préfèreront effectuer un test de plusieurs heures. Si une erreur est détectée, votre PC est probablement instable et vous devrez revoir certains réglages du BIOS. En addition, il est conseillé d’utiliser un benchmark graphique comme 3D Mark 2006 en association avec Orthos, afin de tester l’intégralité de votre plateforme, carte graphique comprise, et de maximiser la puissance consommée et la chaleur dégagée par votre configuration. Si un plantage survient, il pourrait être dû à un manque de puissance de votre alimentation ou à une mauvaise évacuation de la chaleur de votre boîtier.

N’oubliez pas de vérifier la parfaite stabilité de votre machine avant tout overclocking, sinon des problèmes de fonctionnement pourraient être à tord attribué à la montée en fréquence, alors qu’il s’agit à l’origine d’un matériel défectueux.

BIOS

Le BIOS, Basic Input/Ouput System, est une mémoire morte utilisée par la carte mère comme système primitif d’entrée/sortie principalement lors du démarrage de la machine. Il contient tous les paramètres nécessaires à l’overclocking et l’on y accéde aux premières secondes du démarrage en appuyant sur la touche Del ou F1. Les menus les plus importants chez Asus sont « Advanced Menu », chez Gigabyte, « MB Intelligent Tweaker » et chez MSI, « Cell menu » ou « Frequency/Voltage Control ». Les BIOS Gigabyte auront tendance à frustrer plus d’un overclockeur, car l’on ne peut pas spécifier les tensions exactes des composants, ni connaître la tension nominale qui leur est appliquée.

Il vous faudra probablement appuyer sur Ctrl+F1 ou passer certains paramètres en mode manuel pour afficher les paramètres avancés du BIOS. Je vous recommande également sa mise à jour via les utilitaires logiciels fournis par les constructeurs pour le flashage du BIOS sous Windows. Cette méthode est fiable et peu contraignante.

Familiarisez-vous particulièrement avec la méthode de réinitialisation du BIOS, le Clear CMOS, qui se traduit habituellement par le déplacement d’un jumper. Notez néanmoins que certaines cartes mères récentes, notamment celles de marque Asus, peuvent récupérer d’elles-mêmes les derniers paramètres stables en coupant simplement l’alimentation secteur, vous évitant ainsi l’ouverture fastidieuse du boîtier pour effectuer un Clear CMOS manuel. Pour plus d’information sur le BIOS, son fonctionnement, sa mise à jour et sa réinitialisation, consultez le manuel de votre carte mère.

Overclocking automatique

SetFSB (freeware), ClockGen (freeware), nVidia nTune (freeware)

Une majorité des constructeurs de cartes mères a compris les craintes des utilisateurs envers les réglages BIOS et fournit désormais des systèmes d’overclocking automatisés accessibles dans le BIOS ou sous Windows. Les profils d’overclocking automatiques du BIOS, comme l’Asus AI NOS, le Gigabyte C.I.A ou encore le MSI D.O.T, vous permettent de spécifier un pourcentage d’overclocking qui sera appliquer à votre plateforme. Néanmoins, ces systèmes auront toutefois tendance à largement survolter tels composants ou à augmenter telles fréquences sans en avertir l’utilisateur. Ils peuvent ainsi générer des instabilités et surchauffer inutilement certains composants. Ils sont donc fortement déconseillés, malgré leur apparente simplicité d’utilisation.

Les logiciels d’overclocking sous Windows comme SetFSB et ClockGen peuvent se révéler particulièrement utiles pour appréhender rapidement les limites du matériel et passer outre certaines limitations du BIOS. Cependant, ils sont réservés aux utilisateurs avancés et ils ne vous épargneront pas les redémarrages de la machine en cas de plantage dû à des réglages incorrects. De plus, la plupart des logiciels offerts par les fabricants vous demandera un redémarrage de la machine lorsque vous tenterez de modifier certains paramètres sensibles. Bien que ces programmes soient généralement plus intuitifs qu’un BIOS austère, leur utilisation se révèle finalement peu intéressante pour les débutants qui auront tout intérêt à se familiariser avec le BIOS.

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